Le bio et les commerces de proximité

Avec une demande et un marché bio en plein essor, la grande distribution se positionne, mais qu’en est-il pour les petits commerces de proximité ?

En 2019, les français sont de gros consommateurs de produits bio : 71% d’entre eux déclarent en consommer une fois par mois et 14% déclarent en consommer tous les jours. De plus en plus de grandes surfaces proposent des rayons entiers consacrés au bio et les magasins spécialisés sont maintenant bien connus du grand public.

Mais dans les petits commerces de proximité, le bio peine à prendre sa place. En effet, les achats bio dans ces commerces ne représentent que 28%, alors que 48% des français sont en attente d’une plus grande offre de ce type.

Selon l’agence bio.org, « Le bio est aujourd’hui à une étape « charnière » de son histoire. L’un de ces moments clés au cours desquels les décisions prises ont un impact fondamental sur l’avenir de tout un secteur. ».

En 2018, les ventes de bio assurées par les artisans-commerçants concernaient majoritairement le vin (via les cavistes 19 %), les viandes ainsi que le pain (12 %).

Le propriétaire de la boulangerie-Pâtisserie « La délicieuse » à Verneuil-sur-Seine nous explique son choix de proposer des produits bio, et notamment du café :

 « Nous commercialisons notre café bio car il a une très bonne qualité gustative.

Vendre des produits bio a toujours été dans nos projets, mais cela représente une transformation importante pour notre commerce. Nous allons probablement commencer par un petit rayon boulangerie bio. »

Mais les consommateurs ont également besoin d’être rassurés. Une étude de l’agence bio nous indique que 66% doutent que le produit présenté sous l’étiquette « bio » soit entièrement bio et 18% déplorent un manque d’information :

Comment savoir si le produit est réellement bio ou s’il s’agit purement de marketing ? Quels sont les cahiers des charges auxquels les industriels se plient ? Quels prix doit-on accepter pour manger mieux ? Nous savons que la proximité de terre cultivables non bio altère l’intégrité de ceux qui en respectent le cahier des charges. Dans ces conditions comment garantir la qualité du contenu de nos assiettes ?

Encore beaucoup de questions à lever avant de voir une réelle généralisation du bio.